Helmut Giersiefen
Crime Scenes (Signé)
Publié par X SurMesure, Patrick Remy Studio, 2020
Taille : 27.5 x 21.5 cm
88 pages - 47 images
Hardcover
Édition Limitée de 200ex. Numérotés
ISBN 9-782957001309
Ils sont généralement cachés en lisière de forêt ou dans des clairières, dans des ensembles, avec des arbres, des buissons ou des pylônes électriques. La plupart sont en bois pour s’adapter parfaitement à leur environnement. Les sièges hauts sont des constructions utilisées pour chasser à partir d’une peau. Assis au-dessus du vent pour éviter d’être détecté par des animaux sauvages, le chasseur est caché en embuscade. Helmut Giersiefen appelle « scènes de crime » ces miradors composant sa série de photographies analogiques en noir et blanc.
Bien qu’elles ne se présentent que sous 6 formes de base, le spectateur est fasciné par la diversité « architecturale » de ces sièges hauts que le photographe Helmut Giersiefen appelle « des sculptures en bois anonymes dans la nature ». Il utilise un film noir et blanc spécial appelé Washi pour les photographier dans leur environnement respectif, ce qui donne à ses vues l’atmosphère étrange d’une scène de crime.
Produit par une petite usine de Saint-Nazaire (France), le film Washi est réalisé en appliquant manuellement une émulsion photographique sur du papier Moriki. Washi signifie « papier translucide fait à la main » en japonais. Le film orthochromatique a une faible sensibilité (25 ISO / 15 °) et une gradation élevée. Cela oblige le photographe à évaluer très précisément les conditions d’éclairage et la plage de contraste de son motif. Les imprimés barytés analogiques offrent une richesse tonale étonnante et des effets graphiques surprenants. L’origine du terme « photographie » vient du grec ancien – photós (lumière) et graphein (dessin). La série « Scènes de crime » d'Helmut Giersiefen combine la présentation de motifs typologiques avec le concept original de la photographie – le dessin avec la lumière.